A l’Etoile, à Saint-Ouen, à Berteaucourt-les-dames, la marque laissée par Saint Frère dans le paysage est aussi très forte.
C’est à Saint-Ouen que se trouvait la plus grande usine. Une haute cheminée signale encore sa présence dans la vallée. Il faut emprunter la rue des rosiers, sur la commune voisine de Saint-Léger-les-Domart pour profiter du panorama sur l’ensemble du site. Moins contraignant qu’à Flixecourt, le relief de la plaine permet aisément de comprendre que l’usine ait pu s’étendre ainsi. Mais c’est surtout la création d’une corderie qui permet de comprendre une telle extension.
L’usine Saint Frères d’Harondel, sur la commune voisine de Berteaucourt-les-dames n’est qu’à quelques km. C’est là que se trouvait le grand entrepôt pour la matière première. Les balles de jutes étaient livrées par voie ferrée et stockées dans les grandes halles avant l’étape de la filature. Le site est en friche depuis la fermeture de Siège de France en 2009, mais un projet de réhabilitation est en cours.
La dernière usine, crée en 1883, se trouvait plus loin, en aval, à la confluence de la Nièvre et de la Somme. C’est la fameuse usine des Moulins bleus, bâtie au bord du canal de la Somme, à l’Etoile. Le site est facile d’accès depuis le chemin de halage ou par la rue des moulins bleus. Il suffit de suivre les maisons bien alignées de la cité ouvrière pour arriver à l’entrée de l’usine. Dans la cours, la boutique du Relais propose des vêtements d’occasions sélectionnés dans le centre de tri installé sur place.